Par Olivier Cocaud, Directeur de l'Intelligence et Manager de la propriété industrielle au sein des Opérations de L'Oréal

Mardi 3 octobre 2017
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Le processus d’intelligence économique va au-delà de la veille économique et technologique. L’enjeu aujourd’hui n’est plus l’accès aux données, qui sont accessibles et abondantes (on parle de Big Data), il s’agit plutôt du traitement de l’information. 

Souvent, ces données sont issues d’internet ou de base de données existantes, il faut donc les trier, les qualifier grâce à des algorythmes, mais aussi grâce à l’Intelligence humaine qui oriente le traitement de ces quantités de données. L’important est de les mettre en regard pour comprendre les changements qui s’opèrent dans notre environnement, c’est-à-dire les qualifier, les commenter et les représenter graphiquement. Les outils d’intelligence dont le décideur a besoin pour cela évoluent rapidement ; il faut être capable de donner sens à l’information, de la synthétiser très vite. 

L’intelligence économique doit fournir des insights pour décrypter les besoins futurs afin, par exemple, de dessiner des packagings qui seront plus ergonomiques, plus éco-responsables, plus personnalisés, plus performants. Chez L’Oréal,  300 personnes font de l’intelligence, réparties dans une douzaine d’entités, ce qui provoque des doublons. L’enjeu est donc de favoriser une démarche collaborative plus susciter plus de coopération entre les acteurs. 

Pour L’Oréal, l’enjeu de l’intelligence aujourd’hui est de faire en sorte que les acteurs de l'innovation soient concentrés sur des défis pertinents et de déposer des brevets à haute valeur techonologique ; il faut également qu’ils soient mieux connectés avec le monde des affaires ; enfin qu’il soient plus proactifs et plus visibles pour les marques. C’est un processus qui doit être collaboratif et collectif, si l’on veut que nos organisations soient plus agiles.

 

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