Par Claude Blanchemaison, ancien ambassadeur de France en Espagne, en Russie, au Vietnam et en Inde, et secrétaire général de la présidence française de l’Union européenne en 2008

Mercredi 15 octobre 2014
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Dans le cadre de cycle de conférences 2014-2015, le Cercle géopolitique a accueilli, le 15 octobre 2014, Claude Blanchemaison, ancien ambassadeur de France en Espagne, en Russie, au Vietnam et en Inde, et secrétaire général de la présidence française de l’Union européenne en 2008. Spécialiste des questions géopolitiques asiatiques et européennes, Claude Blanchemaison nous a fait part de son regard sur l’Europe, en tant qu’entité susceptible de peser sur le plan international.

Dès lors que l’on se pose la question de la capacité de l’Europe à se faire entendre sur la scène internationale, deux attitudes sont possibles : soit l’on regrette le fait que l’Europe ne parvienne pas à se faire suffisamment entendre, soit l’on adopte une vision eurosceptique et l’on estime qu’elle intervient déjà trop au détriment des états membres. Claude Blanchemaison fait partie de ceux qui souhaitent que l’Europe se fasse mieux entendre.

Par ailleurs la question que soulève l’intitulé de la conférence est celle de savoir de quelle Europe parlons-nous. Il sera principalement question ici de l’Union européenne (UE), ensemble de 28 états-membres, premier marché du monde, doté d’une identité, d’institutions et de compétences, qui peuvent lui permettre d’avoir certaines prétentions. Il est possible d’élargir le champ de l’étude en agrégeant quelques pays qui ne veulent pas faire partie de l’UE mais qui participent à l’espace commun,comme les anciens pays de l’Association européenne de Libre Echange (AELE)1. La position des candidats à l’adhésion doit faire l’objet d’une attention particulière.

Par-delà la question de l’étendue géographique, il sera souvent nécessaire de préciser si nous parlons de l’UE en tant que telle ou de l’UE et de ses états membres. Il est en effet évident que l’UE et les états membres ne jouent pas tout le temps la même partition sur la scène internationale. On observe qu’en réalité un certain nombre d’actions de ces états membres sont perçues-peut-être à tort - par l’extérieur comme une action européenne globale. Il faut donc garder à l’esprit ces problèmes de relations entre l’UE en tant que telle et ses états membres et la perception que l’on peut en avoir de l’extérieur.

Cet exposé vise à montrer que, malgré la complexité des mécanismes de prise de décision en matière de politique étrangère, l’Europe reste, pour le reste du monde, une zone attractive.


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